À l’inverse des autres secteurs dont les émissions de gaz à effet de serre ont connu une baisse ces 25 dernières années, les émissions des transports ont augmenté de 20 % entre 1990 et 2014 en Europe. Comptant pour un peu moins de 5 % des véhicules en circulation en Europe, les poids lourds sont responsables de plus d’un quart des émissions de CO2 des transports. Or, à l’horizon 2030, les transports doivent réduire leurs émissions de 30 %, par rapport au niveau de 2005.
En France, le transport routier de marchandises (TRM) représente plus de 37 000 entreprises et compte plus de 300 000 véhicules. Depuis l’adoption de la charte “Objectif CO2” en 2008 par les transporteurs français, plus de 90 % des véhicules ont été renouvelés, et sont désormais plus modernes et moins énergivores. En seulement 10 ans, le TRM a d’ailleurs baissé ses émissions de CO2 de 22 % et ne représente plus que 7 % des émissions totales en France. Concernant le monoxyde d’azote, il est également l’un des secteurs ayant connu la plus forte baisse depuis 1990 avec – 66 % d’émissions. Cependant, l’amélioration continue des performances des motorisations thermiques ne parvient pas à compenser la hausse des kms parcourus ; d’où la recherche de motorisations alternatives moins polluantes.
À la différence du fret ferroviaire, que le recours à la traction électrique place à l’avant-garde de la transition énergétique, le transport maritime, routier et fluvial de fret dépend encore de manière quasi-exclusive de l’utilisation de carburants dérivés du pétrole. Les émissions de gaz à effet de serre du secteur du transport aérien sont aussi amenées à augmenter rapidement si aucune mesure n’est prise à leur encontre.